Les personnes dites du troisième âge sont, pour la plupart, en situation de dépendance. L’âge et la vieillesse les rendent vulnérables et les maintiennent dans un besoin permanent de soins et d’attention. Divers établissements ont justement été créés pour les prendre en charge et compenser leurs déficits.

Dans cet article, vous allez en apprendre plus sur l’une de ces structures d’accueil pour les seniors : la maison de repos.

Une structure à mi-chemin entre l’hôpital et le domicile

Une maison de repos est un établissement dédié aux personnes âgées qui présentent une perte partielle ou totale de l’autonomie. Elle accueille des seniors incapables d’assurer eux-mêmes les activités dites « discriminantes » – telles que manger, se laver, s’habiller et se déshabiller, faire ses besoins, se servir d’un dispositif de communication (téléphone, sonnette), etc.

Ces résidences sont également considérées comme des maisons de convalescence. En effet, leur objectif principal est d’aider les seniors à retrouver leur indépendance grâce à une réadaptation et à une réinsertion au sein de la société, dans le cercle familial et même dans un environnement de travail. Le séjour dans un centre de repos est habituellement curatif et temporaire.

Divers soins sont prodigués aux résidents en fonction de leur état de santé et de leurs besoins. C’est une structure qui fonctionne à la fois comme foyer et un centre hospitalier.

Les pensionnaires y bénéficient des soins familiaux nécessaires ainsi qu’une prise en charge médicale permanente. Psychologues, kinésithérapeutes, ergothérapeutes et bien d’autres spécialistes se relaient au chevet des patients.

Maison de repos et maison de retraite : la différence

Contrairement à une maison de retraite conçue uniquement pour les seniors, une maison de repos veille au rétablissement et à l’autonomie des patients de toutes les générations : jeune, adolescent, adulte.

Les maisons de retraite sont reconnues en tant qu’Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD), soit ceux qui ont atteint la soixantaine et présentent une certaine dépendance. Celle-ci est déterminée à partir de l’échelle KATZ ou de la grille AGGIR. La prise en charge peut être médicalisée ou non.

On constate également une différence sur la durée de séjour. Un patient admis dans une maison de convalescence y reste en fonction de l’évolution de son état de santé.

Par contre, son admission au sein d’une maison de retraite peut perdurer, voire devenir définitive. On y retrouve des personnes atteintes de maladies pathologiques liées au vieillissement, à l’instar de la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA).

Le prix de l’hébergement dans une maison de retraite est considéré comme un loyer. Celui-ci est évalué selon les besoins – notamment les soins médicaux – du patient.

En revanche, dans une maison de repos, le séjour est facturé quotidiennement. Une partie du montant peut être couverte par la sécurité sociale et les mutuelles d’assurance maladie.

Les différentes formes de maison de repos en France

En France, les maisons de repos peuvent prendre plusieurs formes et être désignées différemment selon leur finalité.

Le centre de rééducation

Ce sont des établissements qui hébergent des patients souffrant de pathologies d’ordres orthopédiques, traumatologiques, neurologiques, rhumatologiques, etc. Les pensionnaires bénéficient d’une prise en charge médicale et d’un programme de réinsertion familiale et sociétale. Une équipe pluriprofessionnelle s’occupe de leur physiatrie : médecins généralistes, radiologues, pharmaciens, neuropsychologues, kinésithérapeutes, ergothérapeutes, …

L’unité de soins palliatifs (USP)

Les unités de soins palliatifs accueillent essentiellement des patients en fin de vie ou en phase terminale d’une maladie. Elles peuvent être assimilées à une maison de repos, en ce sens qu’elles accordent un répit aux malades dans leur souffrance. Ils bénéficient d’un suivi médical permettant non seulement de soulager les douleurs liées à leurs maux, mais également d’un soutien psychologique. Les patients peuvent décider de rentrer chez elles afin d’y poursuivre les soins palliatifs.

L’établissement de Soins de Suite et de Réadaptation (SSR)

Les établissements de soins de suite et de réadaptation accueillent les seniors qui viennent d’être hospitalisés. Les centres SSR sont généralement des lieux de transition entre un hôpital et une maison de retraite. Le patient y profite d’une prise en charge visant à réduire les déficiences physiques, cognitives et psychologiques et à lui garantir une réelle autonomie. Ces structures ont aussi un autre objectif : le retour du senior à son domicile ou sur son lieu de travail.

Le centre psychiatrique

Les centres psychiatriques sont une autre forme de la maison de repos. En effet, ils sont spécialisés dans l’accueil et la prise en charge de personnes souffrant de dépression, de psychose et autres troubles de la personnalité. Les personnes internées peuvent également présenter des troubles des conduites alimentaires et des addictions aux drogues ou à l’alcool.

La maison de convalescence

Les maisons de convalescence hébergent des personnes sorties d’hôpital après une phase aiguë de diabète, de cancer, de maladies neurologiques, etc. Les résidents reçoivent des soins de réadaptation afin de retrouver leur autonomie et de rentrer en bonne santé à leur domicile. Le séjour en maison de convalescence peut s’étaler de quelques jours à quelques semaines – généralement de trois semaines.

La Maison d’Accueil Spécialisé (MAS)

Les Maisons d’Accueil Spécialisé sont réservées aux personnes présentant des handicaps intellectuels, somatiques ou moteurs. Parmi les services, elles bénéficient de médicaux et paramédicaux, des soins de nursing et de maternage ainsi que d’un personnel dédié pour l’hygiène corporelle. L’idée principale est de les aider à dépasser leur handicap… Des activités sont ainsi prévues afin de les intégrer dans un milieu social et culturel

Une législation qui protège les patients

Quelle que soit la dénomination et la forme, le service dispensé dans les maisons de repos est soumis à des lois destinées à vérifier leur fonctionnement, particulièrement à protéger l’intégrité des résidents. Toute maison de repos doit être certifiée par la Haute Autorité de Santé (HAS), un organisme public indépendant qui contrôle tous les 4 ans la qualité de leurs prestations.

Les maisons de repos sont également soumises à la norme ISO 9001 appliquée aux structures sanitaires afin de juger de la qualité de l’infrastructure. Pour garantir la sécurité des patients et du personnel, il est prévu un règlement relatif à la protection incendie. Il est impératif que les maisons de repos disposent d’un service de sécurité incendie ainsi que d’un système de détection de fumée et d’évacuation. Toute installation à cet effet doit se conformer aux règlements appliqués aux établissements recevant du public (ERP).

Également, les maisons de repos sont tenues de veiller aux droits humains des résidents, et d’assurer de bonnes conditions de travail au personnel.

Tout patient est libre de choisir l’établissement où il désire séjourner. Ce choix dépend toutefois de leur état de santé et des pathologies dont ils souffrent. Par ailleurs, les pensionnaires doivent être informés sur leur maladie et avoir libre accès à leur dossier médical. En cas d’erreur médicale, ils peuvent entamer une procédure judiciaire contre le centre.

De plus, une maison de repos ne doit pas empêcher un résident de quitter l’établissement – sauf en cas de trouble psychiatrique. Elle doit préserver l’intimité et l’intégrité des patients et leur assurer une protection et une sécurité optimales durant leur séjour.

En définitive, les maisons de repos sont des centres prévus pour soulager et prendre en charge les personnes âgées dépendantes. Elles constituent un cadre idéal pour leur rééducation et leur réinsertion.