Une auxiliaire de vie à table avec une personne âgée

L’isolement des personnes âgées est un véritable fléau social. Ce phénomène, qui touche près de 1,5 million de seniors de plus de 75 ans en France, est si préoccupant qu’on parle parfois « mort sociétal ». Toutefois, cette situation n’est pas une fatalité. Il est possible de les accompagner en devenant auxiliaire de vie sociale. Ce professionnel se charge de soutenir ces personnes vulnérables dans leur vie quotidienne.

Si ce métier sonne pour vous comme une vocation, découvrez ci-après les différentes responsabilités qui y affèrent ainsi que le parcours pour y accéder. En effet, il vous faut un DEAVS (ou Diplôme d’Etat d’Auxiliaire de Vie Sociale) pour devenir auxiliaire de vie sociale.

Les rôles d’un auxiliaire de vie sociale auprès des seniors

Dans la plupart des cas, une chute ou un accident provoque une perte d’autonomie chez les seniors. Comme ils ne peuvent plus effectuer correctement les tâches de la vie courante, il leur devient indispensable de recevoir de l’aide. S’ils n’ont pas d’aidant familial, ils ont la possibilité de faire appel à un auxiliaire de vie sociale.

Quelles sont les missions de l’auxiliaire de vie sociale ? Ou plutôt, qui est-il ? Il s’agit d’un professionnel qui aide et accompagne le senior dépendant dans l’accomplissement des actes quotidiens. Ils englobent :

  • les soins d’hygiène corporelle

  • les travaux ménagers

  • la prise de repas

  • les courses

  • les promenades

  • les démarches administratives, etc.

Le rôle de l’auxiliaire de vie sociale ne se borne pas seulement aux tâches domestiques ou aux déplacements. Il apporte aussi son soutien moral, que ce soit par l’écoute, l’information et le dialogue. Il accompagne le senior dans ses loisirs afin de lui assurer une vie relationnelle et sociale. Il faut dire que sa présence représente déjà un réconfort pour ceux qui souffrent d’isolement.

Comme il connaît les besoins et les capacités de la personne aidée, il met en place un véritable projet de vie autour d’elle – et même de ses proches – afin de limiter ou de ralentir au maximum la perte d’autonomie.

L’auxiliaire de vie sociale travaille à temps partiel ou à temps plein. Dans la plupart des cas, une journée type débute à 6 h 30 et se termine à 22 h. Il peut même travailler les week-ends et les jours fériés.

Il faut noter qu’il n’effectue pas les soins médicaux réservés aux médecins et aux infirmiers. Il est même tenu de travailler en respect des consignes du personnel soignant.

Contrairement aux idées reçues, ce travail n’intéresse pas que les femmes. Il y a environ 175 000 auxiliaires de vie sociale en France, dont 9% sont des hommes.

Les qualités requises pour devenir auxiliaire de vie sociale

Comme pour toute profession, le métier d’auxiliaire de vie sociale exige des compétences techniques et psychologiques. Il se doit d’être polyvalent et d’avoir le sens de l’organisation afin de mener à bien ses différentes missions.

Un auxiliaire de vie sociale exerce sa profession dans le respect des principes de déontologie et d’éthique. Comme il s’agit plus d’une vocation que d’un métier, il fait preuve de qualités humaines et relationnelles comme :

  • l’empathie
  • l’écoute
  • la patience
  • la ponctualité
  • la discrétion
  • la vigilance
  • la rigueur
  • l’organisation

Pour effectuer les tâches courantes, il est indispensable qu’il présente une excellente condition physique. De plus, étant donné les horaires souvent lourds ainsi que la charge de travail, il doit savoir résister au stress et garder son sang-froid en toutes circonstances. Il effectue donc constamment un travail sur soi afin de garder le contrôle de ses émotions.

Enfin, l’auxiliaire de vie sociale est formé aux normes d’hygiène, de mobilité, de diététique ainsi que de sécurité alimentaire et domestique. De plus, il est capable d’effectuer les gestes de premiers secours en cas d’urgence.

L’obtention du DEAVS (devenu DEAES)

Afin d’exercer le métier d’auxiliaire de vie sociale, il est indispensable de passer le Diplôme d’État d’Accompagnement Éducatif et Sociale (ou DEAES). À titre d’information, ce sésame résulte de la fusion du Diplôme d’État d’auxiliaire de vie sociale (DEAVS) et du Diplôme d’État d’Aide Médico-Psychologique (DEAMP) depuis 2016.

Le DEAES est de niveau CAP. Aucune qualification n’est exigée pour accéder à la formation, à condition d’avoir au moins 18 ans.

Pour l’admission, les candidats sont invités à répondre par écrit à un questionnaire sur leur futur métier d’une durée de 1 h 30 et à un entretien avec un formateur d’environ 20 min.

Les personnes titulaires d’un diplôme professionnel d’aide-soignant, d’un BEP option services ou encore d’un MC à domicile sont exemptées de l’épreuve écrite. Si vous avez déjà un DEAVS, vous pouvez accéder directement à la formation.

Pendant ce cursus, vous serez appelé à choisir entre trois spécialités :

  • accompagnement à l’éducation inclusive à la vie ordinaire.

  • accompagnement de la vie en structure collective

  • accompagnement de la vie à domicile

L’accompagnement à l’éducation inclusive à la vie ordinaire permet d’assister des enfants et des adolescents en situation de handicap dans les écoles spécialisées, les ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire), etc.

L’accompagnement de la vie en structure collective s’adresse aux professionnels qui exerceront dans les Ehpad, FAM (Foyer d’Accueil Médicalisé) et MAS (Maison d’Accueil spécialisé), etc.

Quant à l’accompagnement de la vie à domicile, l’auxiliaire intervient directement chez la personne aidée. Le domicile est perçu par le senior comme un cocon où il se sent plus en sécurité et protégé, ce qui facilite les échanges et le lien de confiance.

La période d’apprentissage se déroule entre 12 à 24 mois – soit 504 h de cours théoriques et 840 h de travaux pratiques. Le programme comprend plusieurs modules pour vous former à un accompagnement efficace des aînés :

  • la nutrition

  • les techniques professionnelles de la vie quotidienne

  • les soins d’hygiène et de confort

  • la communication

  • la prévention santé environnement

  • l’environnement social de la personne aidée

  • l’anatomie et la physiopathologie

  • la connaissance psycho-médico-sociale

  • l’animation de la vie sociale et citoyenne de la personne

Les débouchés du DEAVS

Une fois votre DEAVS en poche, plusieurs pistes s’offrent à vous pour décrocher votre premier emploi. Pensez à postuler auprès des associations d’aide à domicile ou des entreprises de services à la personne. Vous pouvez aussi vous tourner vers la fonction publique en intégrant un hôpital, un Ehpad ou un Centre Communal d’Actions Sociales (CCAS).

Si vous souhaitez exercer en toute indépendance, il est possible de vous tourner vers le travail en gré à gré. Être auxiliaire de vie libérale permet de vous mettre d’accord avec la personne aidée sur les tâches, les horaires ainsi que le salaire de base.

Sachez qu’en début de carrière, le salaire de l’auxiliaire de vie sociale tourne autour du SMIC, bien qu’il peut s’élever jusqu’à 2 000 € brut mensuels dans la fonction publique. Après quelques années d’expérience, sa rémunération brute évolue entre 1 500 et 2 200 € par mois. Il reçoit des indemnités pour les heures supplémentaires ainsi que le travail de nuit et les jours fériés.

Enfin, avec de l’expérience et des formations supplémentaires, l’auxiliaire de vie social peut se reconvertir en aide-soignant, en technicien d’intervention sociale et familiale (TISF) ou en aide médico-psychologique.

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